Vous voulez vraiment entendre mon histoire ? Vous êtes sûrs d'être intéressés ?
Bon, d'accord, si vous insistez. Comme toutes les vies, elle n'est pas passionnante. Il s'y passe pas mal de choses, mais ces évènements auront sûrement toujours plus d'importance pour moi que pour vous. Mais bon, on dit bien qu'on peut apprendre des erreurs des autres, alors pourquoi pas...
Je suis née à Paris un certain 12 mai 1992; cette bruyante capitale de la France, où tout le monde est toujours pressé, mais là où, quand vous connaissez cette ville, il y'a toujours un petit truc sympa à faire où une vue qui inspire artistes et amoureux.
J'ai grandi là bas, entre les artistes et les cuisiniers, avec une mère au foyer modèle ( qui prépare à manger pour son mari quand il rentre [ ou du moins qui s’attribuait le mérite de nôtre pauvre cuisinière ] et tout et tout ) et un père souvent absent. Et heureusement, un frère toujours présent, même s'il avait 5 ans de plus que moi.
Je m'en rappelle si bien parce que mes souvenirs les plus merveilleux de cette époque ( je ne dis pas que c'était horrible, après tout, mon père était très, nan vraiment TRÈS riche. ET comprenez moi bien... Un gosse de riche, même si ses parents sont pas présents, essayent de compenser ça by money. LOT OF money) , je les ai garder car on avait prit l'habitude d'aller en ballade chaque semaine ( sinon, je le saoulais jusqu'à ce qu'il bouge ses fesses ! ), qu'il pleuve ou qu'il fasse une chaleur d'enfer.
Là, on descendait sur les quais de scène, et on regardais le fleuve s'écouler tranquillement, ou en tourbillonnant. On était rentrés plus d'une fois totalement trempés, et maman s'était fâchée ... Parce qu'on avait trempé son tapis d'orient. Chouette ambiance à table le soir. Mais bon, on avait bien rigoler dans son dos !
Ça doit être à Paris que j'ai choper l'habitude de griffonner des esquisses sur un carnet dès que je voyais un truc qui me marquais. Et que j'ai attraper le virus de la mode !
On avait un appart' dans le 16ème, autant dire pas loin des champs Élysées. Et puis, au collège de bourge, si tu t'habille pas bien, tu coule ! ( Eh ouais, cruelle vie, tout le monde se suit comme des moutons ... Behhhh !)
Et au lieu de suivre, j'ai appris à lancer la mode, et au fur et à mesure de regarder les défilés et à lire des magazines ( Hey, j'étais dans ma période ado après tout ! ), à dessiner autre chose que des paysages : des vêtements.
Avec ça, ma vie à Paris, jusqu’à mes 16 ans, était plutôt géniale - mise à part une mère légume qui restait avec mon père pour dépenser son fric en trop en spa et nouvelle déco ! J'étais un peu la fille aimée de tous , les bonnes notes, tout ça tout ça !
Jusqu'à mes 16 ans, oui. Pourquoi ? Oh, parce qu'on a déménager.
Comme je vous ai dit, je ne connaissais pas trop mon père. J'avais appris qu'il était trader. En gros, qu'il se faisait de l'argent sur le dos des gens. Je lui ai dit ça un jour, eh bah autant vous dire qu'il a pas trop kiffé !
Donc ! On a déménager à New York. La chose invisible ( sauf en cas de mauvaises notes ) me servant de père avait eu une offre dans une nouvelle bourse. Même si ma mère avait voulu me faire croire que c'était pour m'éloigner de Paris et de sa " mauvaise influence " sur moi ( eh ! Si elle pensait que j'allais arrêter de dessiner, elle se mettait les doigts dans l’œil ! ), parce qu'elle avait trouvé tous mes schémas ( et la tonne de vêtements dans mon placard aussi ). Et que j'étais destinée au même boulot que papa. Yiha ! Une vie d'enfer devant un ordi, quoi de mieux les amis ?
Enfin bref. Là à commencer ma période rebelle... Je vous passe les détails, c'était pas joli à voir. Une ado en pleine crise avec de l'argent ! Un conseil ! Faîtes très attention !
Ca veut dire : achats compulsifs, paquets de clope à donf ( j'ai arrêté ! Promis ! ) et autres choses illicites, fêtes à gogo, et mecs ( que mes parents détestaient le plus possible, bien sûr, et donc des mecs populaires et déjà pris [ Quand j'étais à Paris et que je regardais les films, je pensais que le cliché des tables et des clans étaient faux ... Faut croire que non ] ) à fond ! Ça aurait pu être marrant, s'ils avaient dit quelque chose pour mes sorties, et pas juste pour mes notes qui entachaient mon futur avenir ... Cette période aurait presque pu être chouette si j'avais de vrai parents ! Et si mes amis français ne me manquaient pas autant ...
Vous voulez voir ma tête à l'époque ? Tada :
Bon heureusement, le fréro m'a rattraper. Mais j'ai quand même redoubler. Bon je vous passe cette période, comme toute fille de 17 ans, j'avais mes ennemies ( les populaires à qui j'avais piquer les mecs - et qui étaient retombées dans l'échelle sociale ) et mes amies. Je continuais à dessiner ...
Fred' ( mon frère ), avait fait des études en école de commerce ( pas pour faire trader, mais dans la recherche, ce qui lui plaisait quoi ) et m'avait dit de faire ce qu'il me plaisait.
Alors quand je suis arrivée devant les concours et entretient des écoles de commerces les plus prestigieuse de NY ( et surtout les plus chères ), j'ai tout saboter. Raconté ma vie sur les copies, fait des jolis dessins n'ayant aucun rapport avec les sujets, et je me suis fait passée pour une écervelée devant les jurys.
Mais bon, faut croire que ça ne suffisait pas. ( Ouais, les américains sont corrompus ! ). Un bon gros chèque avec de jolis zéros ont du les faire changer d'avis.
Lors de ma première année dans le supérieur, on est allé, avec des amis, faire un petit tour au Texas. Je n'étais pas très heureuse, et ces vacances avaient pour but de me vider la tête.
Un jour où je voulais réfléchir, car mes amis bien que proches, ne comprenaient pas que je me passionne pour autre chose que l'argent et ne comprenaient pas non plus pourquoi j'étais malheureuse avec " tout ce que j'avais ", et être un peu seule, j'ai pris la voiture et ... J'ai honte de l'avouer, mais je me suis perdue. Et retrouvée dans un petit village du nom de Graham.
Les gens étaient accueillants dans l'ensemble ( même s'ils n'avaient que "Graham" à la bouche), et j'ai vite découvert, en seulement deux jours d'escapade, que cette petite ville et son cadre enchanteur, ses paysages secs, me donnaient plus d'inspiration que je n'en avait jamais eu.
Et puis je suis repartie. Vers cette vie que je n'appréciais pas particulièrement. J'avais appris à être heureuse avec ce que j'avais. Mais lors de ma deuxième année, Fred' me fit une remarque.
" Je ne t'ai jamais vu si malheureuse. " dit-il en désignant les nombreuses feuilles blanches froissées et empilées dans la poubelle de ma chambre multicolore.
Cela me fit un choc. On a parlé pendant quelques heures. Et mon plan machiavélique ( enfin pour moi ! ), se mit en place.
J'avais 21 ans. J'étais majeure. Je pouvais disposer de l'argent mis de côté par mes parents sans leur autorisation. Bon, y'avait pas une somme astronomique dessus, juste de quoi acheter la petite boutique et vivre quelques temps. Je gagnerai ma vie pour vivre après par mes propres moyens, et au pire, Fred' serait toujours là. Mais j'étais quand même consciente que le train de vie auquel j'allais devoir m'adapter était totalement différent ! Mais je m'y ferai !
Je repensais alors au petit village, dans lequel je m'étais sentie si bien. Tant pis si mes projets de gloire n'aboutissaient pas - ils s'étaient déjà envolés en fumée en quittant Paris. Mais être utile et pouvoir faire ce que j'aimais ...
Malgré mon départ précipité, j'ai vraiment essayer de garder contact avec mes parents. Mais bon, ca n'a pas vraiment marché...
En arrivant, je vis une petite boutique abandonnée, avec un icône de couturière... Après tout, j'avais les fonds.
J'inspirai un grand coup. La partie commençait !